Rome l’unique objet de mon ressentiment (Suivi d’une lettre de Cesare Battisti). Maxime VIVAS. Que se passe-t-il au Brésil, en Italie, au Parlement européen, dans la tête d’un misérable député du Modem et dans celle de Cesare Battisti ? On va l’apprendre ci-après. Le 17 janvier 2009, Cesare Battisti a été déclaré réfugié politique par le gouvernement brésilien et son
CorneilleBrecht ou Rome l'unique objet de mon ressentiment (2009) Plot. Showing all 0 items Jump to: Summaries. It looks like we don't have any Plot Summaries for this title yet. Be the first to contribute! Just click the "Edit page" button at the bottom of the page or learn more in the Plot Summary submission guide. Synopsis . It looks like we don't have a Synopsis for this title yet.
Rome l'unique objet de mon ressentiment ! Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant ! Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore ! Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore ! Puissent tous ses voisins ensemble conjurés Saper ses fondements encore mal assurés ! Et si ce n'est assez de toute l'Italie, Que l'Orient contre elle à l'Occident s'allie ; Que cent Peuples unis
Issuesd'un colloque tenu à Paris en 2008, ces contributions évoquent sur la longue durée les enjeux liés à l'autorité de la papauté. Le Saint-Siège, jusqu'en 1870, s'affirme sur un territoire à la fois terrestre et ecclésiologique : les Etats pontificaux d'une part, l'Eglise d'autre part. Ce territoire, cette institution, cette autorité ont suscité au fil des siècles de nombreux
Texteintégral 1. — «Rome, l’unique objet de mon ressentiment » . Regards critiques sur la papauté. Études réunies par Philippe Levillain. Rome : École française de Rome, 2011. In-4o, 394 p., ill. n. et bl. et coul. (Collection de l’École française de Rome, 453.) 2. b. é. c. 2012 notes de lecture 603 3. isbn -7.
Rome l'unique objet de mon ressentiment : regards critiques sur la papauté de Levillain Philippe a cura di et d'autres livres, articles d'art et de collection similaires disponibles sur AbeBooks.fr.
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Puissent tous ses voisins ensemble conjurés Saper ses fondements encore mal assurés ! Et si ce n'est assez de toute l'Italie, Que l'Orient contre elle à l'Occident s'allie ; Que cent Peuples unis des bouts de l'Univers Passent pour la détruire, et les monts, et les mers ! Qu'elle-même sur soi renverse ses murailles, Et de ses propres mains déchire ses entrailles ! Que le courroux du ciel allumé par mes vœux Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux ! Puissé-je de mes yeux y voir tomber ce foudre, Voir ses maisons en cendre, et tes lauriers en poudre, Voir le dernier Romain à son dernier soupir, Moi seule en être cause, et mourir de plaisir ! HORACE, mettant l'épée, à la main, et poursuivant sa sœur qui s'enfuit. C'est trop, ma patience à la raison fait place ; Va dedans les Enfers plaindre ton Curiace ! CAMILLE, blessée derrière le théâtre. Ah ! Traître ! HORACE. Ainsi reçoive un châtiment soudain Quiconque ose pleurer un ennemi romain ! Horace, Pierre Corneille, 1640, Acte IV, Scène V extrait Pierre Corneille, un portrait Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !C'est parti On rappellera ici la méthode du commentaire composé vu en cours francais Partie du commentaireViséeInformations indispensablesÉcueils à éviter Introduction- Présenter et situer le texte dans le roman - Présenter le projet de lecture = annonce de la problématique - Présenter le plan généralement, deux axes- Renseignements brefs sur l'auteur - Localisation du passage dans l'œuvre début ? Milieu ? Fin ? - Problématique En quoi… ? Dans quelle mesure… ? - Les axes de réflexions- Ne pas problématiser - Utiliser des formules trop lourdes pour la présentation de l'auteur Développement - Expliquer le texte le plus exhaustivement possible - Argumenter pour justifier ses interprétations le commentaire composé est un texte argumentatif- Etude de la forme champs lexicaux, figures de styles, etc. - Etude du fond ne jamais perdre de vue le fond - Les transitions entre chaque idée/partie- Construire le plan sur l'opposition fond/forme chacune des parties doit impérativement contenir des deux - Suivre le déroulement du texte, raconter l'histoire, paraphraser - Ne pas commenter les citations utilisées Conclusion- Dresser le bilan - Exprimer clairement ses conclusions - Elargir ses réflexions par une ouverture lien avec une autre œuvre ? Événement historique ? etc.- Les conclusions de l'argumentation- Répéter simplement ce qui a précédé Ici, nous détaillerons par l'italique les différents moments du développement, mais ils ne sont normalement pas à signaler. De même, il ne doit normalement pas figurer de tableaux dans votre commentaire composé. Les listes à puces sont également à éviter, tout spécialement pour l'annonce du plan. En outre, votre commentaire ne doit pas être aussi long que celui ici, qui a pour objectif d'être exhaustif. Vous n'aurez jamais le temps d'écrire autant ! Introduction Horace est une tragédie écrite par Pierre Corneille 1606-1684 et représentée pour la première fois en 1640. Corneille s’inspire d’un épisode de l’Histoire Romaine de Tite-Live Ier siècle av. J-C – Ier siècle ap. J-C et a pour cadre la guerre entre Rome et Albe, autre ville italienne située à dix-neuf kilomètres. Afin d’y mettre un terme, les trois champions des deux villes doivent s’affronter. Le seul à sortir vivant du combat, Horace, doit faire face à sa sœur à son retour ; celle-ci aimait en effet l’un des Albains morts. Aussi, après une dispute, Horace décide-t-il de tuer Camille, considérant que son amour est un affront fait à Rome, leur ville. La scène étudiée est précisément celle du meurtre de Camille par son frère. Annonce de la problématique Aussi, en quoi le meurtre de Camille par Horace devient-il nécessaire, tel qu’il nous l’est présenté ? Annonce du plan Nous analyserons d’abord l’expression de la souffrance de Camille qui accuse Rome ; nous verrons enfin comment les imprécations de Camille forcent la réaction d’Horace. Le Serment des Horaces, J-L David, 1784-1785 Musée du Louvre Développement La souffrance de Camille se manifeste avant tout par la violence de ses intentions. Elle ne peut pas supporter de voir son frère fêter la mort de son amant ; et, comme un effet de miroir, elle lui renvoie cette même violence meurtrière dont il a été, selon elle, coupable. Une souffrance qui accuse Rome L’extrait étudié commence avec une réplique d’Horace, qui finit par Rome » c'est l'occasion pour Camille de laisser exploser toute sa haine, à l'aide d'une anaphore. Rome » est ainsi le premier mot des quatre premiers vers de sa réplique. C'est là marquer explicitement l'objet de son ressentiment ». Sa souffrance s'exprime en outre à l'aide de la ponctuation on trouve ainsi neuf points d'exclamation dans la longue tirade de Camille. Cela témoigne aussi de la violence de son ton ; et de manière assez singulière, il n'y a pas de champ lexical relatif à la tristesse. C'est la colère et la violence qui l'emportent plutôt champ lexical de la colère ressentiment », hais », courroux », entrailles » champ lexical de la violence immoler », , saper », détruire », renverse », déchire », courroux », déluge », foudre », cendre », poudre » Les propos de Camille revêtent ainsi un caractère guerrier, qui fait écho à la guerre entre Rome et Albe, et à la propre violence de son frère qui a fini par tuer son amant. De fait, si l'amour de Camille se porte sur Curiace, ce qui justifie sa haine présente, l'amour d'Horace va tout entier à Rome, comme elle le suggère dans le vers suivant Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore ! Giovanni Paolo Panini, Galerie de vues de la Rome antique, 1758 Leurs deux états sentimentaux sont donc incompatibles car, pour la gloire de Rome, son amant a dû mourir. Aussi, pour mieux haïr cette ville responsable de sa souffrance, elle opère une personnification Rome devient une personne - ce qui, du reste, sert aussi à mieux exposer l'amour d'Horace à l'égard de cette ville. Elle est ainsi désignée plusieurs fois à travers le pronom personnel elle ». Par exemple, elle » honore Horace pour avoir tué son amant, comme si Rome était une personne en chair et en os. La souffrance de Camille s'exprime donc à travers la violence de son propos ; or, c'est cette violence qui la fait ennemie, dangereuse pour Rome. Cette même violence rend donc nécessaire son meurtre par Horace. L'ennemie de Rome qui doit mourir L'extrait commence avec les mises en garde d'Horace Crois-tu donc que je sois insensible à l'outrage, Que je souffre en mon sang ce mortel déshonneur ? Horace prévient bien sa soeur des dangers de son discours et l'exhorte à se ranger du côté des vainqueurs Aime, aime cette mort qui fait notre bonheur, Plutôt que d'aimer son amant, Camille devrait se mettre à aimer cette mort - traduisant par là tout le côté inhumain du combat pour la survie de Rome, puisqu'elle personnifie une ville pour exterminer des hommes. Pourtant, la soeur se fait sourde aux mises en garde et contribue d'elle-même à se faire l'ennemie de Rome. Elle en vient à identifier Rome à Horace, et inversement, notamment par l'utilisation des pronoms personnels. Ainsi transparaît une opposition entre tu » et je » ton bras » versus mon amant » dans le vers Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore ! », la relation de causalité, avec parce que », manifeste bien des raisons de la haine de Camille pour Rome c'est parce que la ville fête Horace comme meurtrier qu'elle ne peut pas être elle-même Romaine. Cela serait trahir son amour. Camille amplifie encore sa haine à l'aide de figures de style telles que l'hyperbole Et si ce n'est assez de toute l'Italie, Que l'Orient contre elle à l'Occident s'allie ; Que cent Peuples unis des bouts de l'Univers Passent pour la détruire, et les monts, et les mers ! Sa fureur donne l'impression de déferler lorsqu'elle en appelle aux cent Peuples » qui viendraient des bouts de l'Univers ». De même, l'énumération et les monts, et les mers » rend le sentiment d'exhaustivité toute la Terre est concernée par l'écrasement de Rome voulu par Camille. La volonté de malédiction est en outre assumée par Camille elle-même elle se plaît à revendiquer sa haine devant son frère. Au-delà de la terre, elle en appelle même aux dieux avec l'utilisation du subjonctif sur le mode de l'invocation Puissent tous ses voisins ensemble conjurés Saper ses fondements encore mal assurés ! Et son discours gagne encore en intensité, jusqu'à se clore avec une dernière anaphore sur le mot dernier » dans le vers Voir le dernier Romain à son dernier soupir » qui, là encore, témoigne de la volonté d'extermination de Camille, qu'elle cite comme une véritable source de plaisir par anticipation Moi seule en être cause, et mourir de plaisir ! Jean-Baptiste Frédéric Desmarais, Horace tue sa soeur Camille, 1785, Paris, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts L'antithèse entre mourir » et plaisir » rajoute à l'aspect terrifiant et hostile de Camille devant ces menaces, où elle prend les dieux à partie, Horace ne peut que la considérer comme une ennemie qui doit mourir. C'est ainsi la raison plus que tout autre chose qui réclame la mort de Camille Horace dit C'est trop, ma patience à la raison fait place », ce qui confirme que l'attitude de Camille doive, de manière objective avec l'utilisation de l'article défini la » pour la raison » qui contraste avec le possessif ma » dans ma raison », mourir pour la sécurité de Rome. Conclusion La réplique de Camille oblige Horace à changer sa vision de sa soeur. Alors qu'au début de l'extrait commenté, il parle encore de sang », c'est-à-dire qu'il la considère encore comme sa soeur et souhaite la faire changer d'avis, la violence de ses mots et de ses souhaits l'obligent finalement à la voir comme une ennemie Ainsi reçoive un châtiment soudain Quiconque ose pleurer un ennemi romain ! Le Quiconque » confirme bien le nouveau statut indifférencié qu'a Camille dans les yeux de son frère qu'importe qu'elle soit sa soeur, elle est avant tout une ennemie de Rome, puisqu'elle refuse d'arrêter de pleurer un ennemi romain ». Pour Horace, l'amour pour sa patrie doit primer ; Camille se refuse, elle, à aimer une patrie qui a souhaité la mort de son amant. Cette divergence irréconciliable condamne Camille.
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1Il s’agit de la publication des actes d’un colloque tenu à Paris en octobre 2008. Philippe Levillain, le maître d’œuvre, a souhaité offrir ici un point de vue complémentaire à son Dictionnaire historique de la papauté, paru chez Fayard en 1994. Il a donc décidé de réunir un certain nombre de rédacteurs de notices du dictionnaire pour travailler cette fois sur les différentes manifestations d’hostilité à l’égard de Rome, de la gifle d’Agnani de 1303 à la controverse de Ratisbonne de 2006. De l’ensemble des riches contributions couvrant, on l’aura compris, un large spectre chronologique, nous nous permettrons d’en retenir deux qui concernent directement la période révolutionnaire et impériale. 2La première, sous la plume de Philippe Boutry, traite de la tentative française de destruction du Saint-Siège 1789-1814 ». Le processus de liquidation ecclésiologique de la papauté » commence par un silence, qui signifie à la fois un évitement, une occultation et un rejet ». En effet, la Cour de Rome n’est pas consultée par les Constituants qui entreprennent de réformer unilatéralement l’Église de France en 1789-1790. La condamnation de la Constitution civile du clergé au printemps 1791 fait entrer le pape dans la catégorie des ennemis de la Révolution, au sein de la coalition des rois et des aristocrates. L’invasion militaire des États pontificaux par les troupes du général Berthier en février 1798 n’obéit ainsi à aucune logique militaire propre mais répond à une préoccupation purement politique briser le trône de la sottise », pour reprendre l’expression de Carnot, et restaurer l’antique République romaine. Alors que les troupes françaises refluent de la péninsule italienne, en avril 1799, le Directoire décide de transférer Pie VI en France. Le Souverain Pontife meurt d’épuisement à Valence le 29 août suivant et devient aussitôt un martyr aux yeux des catholiques européens. Après une courte accalmie dans les années qui suivent le concordat de 1801, le conflit avec la papauté reprend, de façon larvée à partir de 1805, puis de manière ouverte en 1808 avec la seconde occupation de Rome par les troupes françaises. L’année suivante, les États pontificaux sont annexés à l’Empire et au royaume d’Italie, tandis que les archives pontificales sont transférées à Paris, subissant d’irrémédiables dommages au cours du voyage. Le pape Pie VII est mis au secret à Savone, sur la côte ligure, de 1809 à 1812, avant d’être conduit en France et placé en résidence surveillée à Fontainebleau. Il ne regagne la péninsule italienne qu’en 1814. Finalement, la papauté sort vainqueur de l’affrontement l’image des souverains pontifes martyrs » en est grandie, tandis que les institutions ecclésiastiques romaines ont su se perpétuer et s’adapter en dépit des deux sécularisations imposées en 1798 et en 1809. Appelée à devenir une référence précieuse sur le sujet, cette remarquable synthèse s’appuie sur un riche appareil de notes, qui fait un point quasi exhaustif sur la bibliographie de la question. 3Dans Le pape et l’antéchrist selon quelques visionnaires français du XVIIIe siècle », Jean-Marc Ticchi étudie une sélection de quatre textes prophétiques jansénistes, associant le pape à l’antéchrist. Il s’agit pour leurs auteurs de dévoiler le véritable sens des erreurs » doctrinales commises par Rome depuis la fulmination de la bulle Unigenitus 1713 jusqu’à la signature du concordat inique » de 1801. Ces documents restent néanmoins difficiles à interpréter, car l’historien ne dispose que de très peu de sources d’information concernant l’élaboration et la circulation de ces prophéties, même si l’on sait que la plupart d’entre elles ont été compilées et diffusées par le Lyonnais Claude Desfours de la Genetière et non Jeneutière, le principal intermédiaire des groupes convulsionnaires français sous la Révolution et l’Empire. Elles permettent néanmoins de mieux comprendre le cadre mental apocalyptique des prêtres et des laïcs qui ont donné naissance à l’Église anticoncordataire dans les premières années du XIXe siècle.
Rome, l’unique objet de mon ressentiment ! Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant ! Rome qui t’a vu naître, et que ton cœur adore ! Rome enfin que je hais parce qu’elle t’honore !. CorneilleLe Dico des citations
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